Chère lectrice, cher lecteur,
J'espère que tu vas bien en ce début du mois de décembre, dernier mois de l'année 2024 🙂.
Aujourd'hui, j'ai envie de te parler d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur car comprendre ce dont je vais vous parler m'a grandement fait évoluer.
Est-ce que tu as tendance à interpréter les faits et gestes des autres, leurs intentions présumées, les paroles prononcées? Est-ce que tu considères toujours savoir pourquoi telle personne agit comme ça ou dit telle chose?
Ne t'est-il jamais arrivé d'interpréter une parole prononcée par ta meilleure amie, ta mère, ton conjoint, ton enfant, ta collègue? Bien souvent, nous allons commencer par prendre la chose personnellement (dans ce cas, je t'invite à lire ou relire mon précédent post "prends-tu les choses personnellement") puis, nous allons chercher les raisons de cette parole, pourquoi elle nous est adressée. Ta meilleure amie te dit qu'elle n'est pas spécialement motivée pour sortir ce week-end avec toi. Dès lors, tu te demandes ce que tu as fait pour qu'elle ne veuille pas et imagine un scénario ("j'ai dit quelque chose qui l'a blessée", "elle préfère sans doute sortir avec sa nouvelle collègue du bureau dont elle n'arrête pas de me parler"...).
Ton chéri avec qui tu ne vis pas encore n'a pas répondu à ton sms du matin contrairement à tous les autres matins. Dès lors, tu t'interroges et imagines les raisons de son silence (catastrophiques bien évidemment!).
Quel que soit le scénario (paroles prononcées ou non prononcées, actes ou gestes), nous avons tendance à l'interpréter en fonction de notre vécu, de notre passé, d'une précédente expérience ou d'une blessure profondément ancrée en nous. Mais, en l'interprétant ainsi, nous ne faisons qu'une supposition et tenons pour acquis ce que nous dictent nos pensées : "il est avec quelqu'un d'autre" "il a encore fait la fête cette nuit et est rentré bourré" pour le chéri qui ne répond pas. "Elle m'a encore plantée une fois" "elle doit sans doute préférer aller s'amuser avec sa collègue plutôt qu'avec moi" pour la meilleure amie qui ne veut pas sortir avec toi. "Il n'a pas confiance en moi " ou "je suis sûr(e) qu'il l'a fait exprès pour vérifier si je travaillais" à propos du chef qui appelle plusieurs fois son collaborateur à propos d'un dossier ou "il n'a pas apprécié ce que je lui ai rendu" à propos du silence de son chef sur la note transmise.
A aucun moment, nous n'avons la certitude que ce que nous pensons est la réalité. Nous croyons notre pensée et nous nous faisons souvent du mal en ne la remettant pas en cause parce que, bien souvent, les premières pensées qui nous viennent sont des pensées négatives. Or, notre pensée n'est pas la réalité mais une simple interprétation qui est souvent le reflet de nos insécurités.
Le pire c'est que les diverses interprétations que nous faisons peuvent être échangées avec d'autres personnes (nos collègues, nos amis, notre famille) ce qui va stigmatiser la personne, objet de l'interprétation et peut conduire à de la médisance gratuite voire à des conflits.
Que faire alors?
Comme l' a si bien dit Socrate :
Face à une situation, j'estime que nous avons trois possibilités :
L'idéale : ne jamais faire de suppositions, ce qui correspond à l'un des 4 accords toltèques décrits par Don Miguel Ruiz dans son livre "les 4 accords toltèques" dont je t'ai parlé la semaine dernière. Pour ne pas faire de supposition, il faut privilégier la communication et demander à la personne concernée ce qu'elle entendait en nous disant ça ou en réagissant ainsi, quel est son besoin et en fonction des cas expliquer quel est le nôtre.
N'interprète rien, accueille ce que tu vis et si tu as besoin de comprendre, échange avec la personne avec qui l'évènement s'est produit. Garder pour soi un ressentiment envers la personne qui a dit ou fait quelque chose qui t'a touchée sans être vraiment sûr(e) de sa signification n'apporte rien. Tu cogites inutilement voire tu peux te rendre malade pour une supposition qui a germée dans ton seul esprit et n'est pas du tout validée dans la réalité. Pire, tu pourrais tellement ressasser que tu partagerais ta supposition avec une autre personne qui ne ferait que te conforter dans ton idée et ça alimenterait encore plus ta croyance.
Il en va de même avec les personnes avec qui tu vis. Bien souvent, nous avons tendance à croire que notre chéri ou notre fils que nous connaissons depuis des années sait pertinemment ce que nous voulons qu'il fasse ou va comprendre ce que nous ne disons pas au seul motif que cela fait 20 ans que nous vivons ensemble. Et bien non : ils ne savent pas. Dans les couples, si nous disions plus facilement les choses sans attendre que l'autre devine ce que nous voulons, il y aurait sans doute moins de conflits car, non, l'autre ne sait pas toujours ce que nous pensons même si nous partageons sa vie bien longtemps. Non, l'autre ne va pas forcément faire comme nous aurions aimé qu'il fasse parce que nous ne lui en avons pas parlé au préalable. Pour autant, nous nous sentons blessés car nous étions dans l'attente de quelque chose qui ne se passe pas comme nous l'aurions souhaité (mais sans le dire bien évidemment). Comme tout le monde n'est pas devin et n'a pas la même perception de la vie que nous, tout le monde est en droit de réagir différemment. Notre réalité est notre réalité et pas celle des autres.
même si l'idéal est de ne pas faire de supposition, si tu en fais une, aie l'esprit suffisamment ouvert pour remettre en question cette pensée. "Est-ce que je ne pense pas ça parce que j'ai déjà vécu telle ou telle situation"? "Est-ce que je ne pense pas ça parce que je n'ai pas clairement exprimé mon besoin et cela a engendré tel fait"? Ta supposition peut être juste, comme elle peut être totalement erronée ou partiellement erronée.
Enfin, comme proposé par Olivier Clerc, traducteur du livre cité plus haut, tu peux prendre le contrepied de cette préconisation et faire plusieurs suppositions mais dans ce cas, je t'invite à faire des suppositions positives. Bien souvent, notre primo-réaction est une supposition négative parfois due à un manque d'estime de soi, de confiance en soi ou d'insécurité ("il a dit ça parce que je suis nulle", "il ne m'aime pas ça se voit dans son regard"...). En faisant plusieurs suppositions positives, ton ressenti sera différent : tu te sentiras mieux, plus léger(ère).
Par exemple, si ton collègue ne veut pas manger avec toi, c'est peut-être tout simplement parce qu'il a un régime restrictif ou un problème médical ou qu'il s'est mis au jeûne intermittent et qu'il ne veut pas en parler.
Si ton fils ne veut pas que tu l'accompagnes au foot, c'est peut être tout simplement parce qu'il a envie d'être seul ou qu'il va rejoindre une copine sur le chemin et ne veut pas t'en parler.
Et si ton chef ne te dit pas tout de suite si la note que tu lui as remise était à la hauteur de ce qu'il attendait, c'est peut-être tout simplement parce qu'il avait des invités chez lui ce soir-là ou qu'il a privilégié une séance d'escalade plutôt que la lecture d'une note qui pouvait attendre le lendemain.
Or, il est tellement plus simple de penser que le collègue ne nous aime pas, que notre fils ne veut pas être vu avec sa mère ou son père ou encore que notre chef nous trouve nul.
Nous avons vraiment le choix d'opter pour une supposition qui nous fera avoir une réaction apaisée et non une réaction de colère, de tristesse ou de déception. En choisissant telle réaction face à telle circonstance, nous pouvons clairement modifier notre énergie et vivre une vie plus sereine. François Lemay utilise l'équation C+R= E : circonstances + réaction = énergie.
Alors, si tu as envie d'être plutôt dans des énergies hautes (paix, joie, amour, acceptation), des suppositions positives ou encore mieux l'absence de suppositions ne pourront qu'élever ton énergie et diminuer ton intensité de réactions.
N'hésite pas à me partager un exemple de suppositions que tu as faites et qui t'a particulièrement stressé(e) ou énervé(e) tout comme des exemples de suppositions qui t'ont permis d'être plus léger(ère). Et surtout :
ENJOY YOUR LIFE
Avec tout mon amour,
Nana
POUR ALLER PLUS LOIN :
Livres :
"les 4 accords toltèques" de Don Miguel Ruiz
Vidéo :
"Ne faites pas de suppositions" de Gaël Bellet : https://www.youtube.com/watch?v=BDBPygE8iYU qui explique l'accord avec des exemples sympas
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