Chère lectrice, cher lecteur,
Aujourd'hui j'ai envie de te parler de contrôle, d'attentes déçues, d'illusion de vouloir tout maîtriser.
Est-ce que ça te parle? Es-tu aussi dans le contrôle? As-tu toujours envie de tout maîtriser dans ta vie? Es-tu terriblement déçu quand quelque chose ne se passe pas comme prévu ou comme tu l'espérais tant? Paniques-tu quand tu es face à un évènement auquel tu ne t'attendais pas du tout?
J'ai longtemps eu ce besoin de tout contrôler pour me rassurer. Je sais que je suis loin d'être la seule dans ce cas. Néanmoins, je vais te donner un scoop : nous ne pouvons pas tout contrôler! Si, si je te jure. Tu peux faire tout ce que tu veux, au final, ce n'est pas toi qui décides. C'est la vie, l'univers, Dieu, le destin, appelle ça comme tu veux.
Le seul choix qui nous incombe est d'accueillir ou de résister à ce qui se passe dans notre vie et dans ce dernier cas, nous sommes toujours perdants puisque la résistance entraîne nécessairement de la souffrance.
"Ce à quoi on résiste non seulement persiste mais va même s'amplifier".
Carl Jung
T'es-tu déjà entendu dire "ce n'est pas juste, ça ne devrait pas se passer comme ça", "bon sang mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça", "ce n'est vraiment pas à ça que je m'attendais", "mais pourquoi il m'arrive ça"! Il m'est arrivé de nombreuses fois de prononcer ces phrases. Dès que quelque chose ne se passait pas comme prévu, cela me mettait hors de moi. Je pouvais être en colère contre la personne qui n'avait pas fait comme je voulais (enfin, comme j'avais décidé en fait). C'était la même chose si j'avais prévu d'aller quelque part et que ça ne se passait pas du tout comme je voulais. J'étais souvent en réaction à ce que la vie me proposait. Bien sûr, comme je souffre de la blessure d'injustice (tu sais les 5 blessures de l'âme? Si tu ne connais pas, je te donne la référence en fin d'article 😀), je ressentais comme une véritable injustice tout ce qui ne se passait comme je l'avais décidé. Je le prenais vraiment personnellement. Mon petit égo prenait alors toute sa place et je pouvais ruminer pendant des heures, être triste pendant un week-end ou bouder parce que, tout simplement, ça ne s'était pas passé tel que je me l'étais imaginée.
Es-tu dans ce cas-là? Arrives-tu à gérer tes attentes insatisfaites ou y résistes-tu avec force?
Si tu en as pris conscience, c'est déjà une bonne chose car sache qu'il est tout à fait possible de voir la vie différemment. Il faut juste être en capacité de prendre de la hauteur sur ce qui nous arrive et se détacher de l'évènement. Oui je sais : tu vas me dire que ce n'est pas facile, la vie est dure... C'est une question de choix : nous pouvons passer notre temps à nous plaindre, à nous lamenter sur notre triste sort, à maudire la vie parce qu'elle ne nous a pas donné ce que nous voulions au moment où nous le voulions ou bien, nous pouvons décider de reprendre notre responsabilité et se dire que c'est aussi ça la vie. Cette fois-ci ça ne s'est pas passé comme nous l'espérions mais ce n'est pas la fin du monde.
Certains moments de notre vie ne se passent pas comme nous le voulons certes. Mais avons-nous le pouvoir de changer ceux-ci? Pouvons-nous agir sur ces choses pour les modifier? Dans ces moments-là, il est important de garder en tête la prière de la sérénité. La connais-tu?
"Mon Dieu donne-moi la sérénité
D’accepter toutes les choses que je ne peux changer,
Donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer,
Et la sagesse d’en connaître la différence".
Marc Aurèle
Si, à chaque fois qu'il t'arrive quelque chose, tu commences par te demander si tu as le pouvoir de changer ce qui t'arrive, ça va transformer ta vie. J'en ai fait l'expérience à plusieurs reprises depuis que je travaille sur l'éveil de conscience. Dernièrement, j'ai eu à faire face à un retard de 4 heures de mon avion pour aller à Milan (cf. #épisode 4 de mon blog). C'est le genre de choses qui m'auraient fait vriller jadis. Cela m'aurait vraiment mise en colère surtout qu'après l'avion j'enchaînais avec des trains. J'aurais sans aucun doute été voir les hôtesses pour râler, leur expliquer ma façon de penser... Là, c'est passé comme une lettre à la poste car dès que j'ai eu l'information, je me suis demandée si je pouvais changer quelque chose. Et bien non, l'avion était toujours à Milan donc je ne vois pas ce que j'aurais pu faire😀. Je n'allais pas y aller à pied et je n'ai pas encore le pouvoir de téléporter les avions. La seule chose que je pouvais faire était d'attendre sagement mon vol. Alors oui, j'ai attendu plus de 5 heures (puisque j'étais largement en avance au départ) mais à côté de ça, j'ai eu le temps de profiter pour manger et pour finir mon livre tranquillement. Comme il était passionnant, j'ai vraiment pris plaisir à le lire et à le finir.
S'il y a un domaine où le contrôle peut être particulièrement prégnant, c'est avec nos enfants. Combien de fois sommes-nous énervé(e) parce qu'il ou elle ne fait pas comme nous avons décidé (il ne met pas ses chaussures quand nous aimerions qu'il le fasse, il ne révise pas comme nous le voudrions ou autant que nous le voudrions, il ne lit pas le genre de livres que nous souhaiterions qu'il lise, il choisit un métier que nous ne trouvons pas convenable ou il arrête l'école parce qu'il souhaite se lancer comme influenceur sur YouTube...)? Quelle frustration! Mais, scoop : nous ne pouvons pas tout contrôler, même nos enfants😁. Nous sommes ici pour vivre notre vie et eux la leur. Quand nous essayons de les contrôler, de décider pour eux, c'est tout simplement que nous estimons que ce que leur propose la vie n'est pas juste. Certes, en tant que parents nous devons les aider, les aiguiller mais pas essayer de contrôler leur vie et s'assurer qu'ils fassent comme nous le souhaitons.
J'ai bien conscience que ce n'est pas facile. Ne pas être dans le contrôle nécessite une certaine prise de conscience, une prise de hauteur et de recul. Ce besoin de contrôle correspond à un sentiment d'insécurité et il est parfois malaisé de l'identifier. Néanmoins, quand ce besoin surgit, c'est le moment de se poser tranquillement après avoir respiré un bon coup et de se demander si nous pouvons changer quelque chose à la situation. Si ce n'est pas le cas et bien, on laisse faire la Vie et on peut se dire "c'est aussi ça la vie". S'agissant des enfants, ils ont besoin de faire leur expérience et nous, nous avons besoin de nous détacher de ce besoin de contrôle, de les laisser vivre leur vie, tout en étant là pour l'orienter si besoin (comme un tuteur pour une plante). L'année dernière, j'ai vécu ça avec mon fils. Je voulais absolument qu'il travaille bien, qu'on fasse les devoirs ensemble à telle heure, qu'il me récite ses leçons. Au final, je lui mettais énormément de pression et ses notes étaient moyennes. Il travaillait comme je travaillais moi étant petite (c'est-à-dire à l'arrache le matin à même la moquette de ma chambre, tout en vivant pleinement sur mes acquis). Mais je voulais qu'il fasse mieux que moi, je voulais vivre ce que je n'avais pas vécu avec mes parents (faire mes devoirs avec eux, leur réciter mes leçons (en même temps je ne les apprenais pas vraiment 😁). Au final, après moult prises de bec, j'ai lâché prise là-dessus et depuis le début de la rentrée, il se gère tout seul, a de très bonnes notes et viens même parfois me demander de l'aide pour ses devoirs alors que l'année dernière, faire les devoirs finissait en pugilat.
Aujourd'hui, si je suis dans une situation où je n'ai pas le pouvoir de changer les choses, je laisse tomber. Je m'incline. Je suis infiniment persuadée que le lâcher-prise et le détachement sont les meilleures choses que j'ai découvertes ces dernières années. Cela a apaisé certaines de mes souffrances et m'a permis d'avancer, de faire confiance à la vie et souvent, d'avoir de très belles surprises.
Alors, tu te demandes certainement comment j'ai fait pour apprendre à lâcher-prise, à me détacher. Outre de suivre des formations d'éveil à la pleine conscience, je suis devenue une adepte de la méditation : j'ai médité, je médite et je méditerai encore et encore. C'est vraiment quelque chose qui fait du bien et qui apaise ton esprit. Je médite un peu le matin (environ 10 minutes) et au moins 20 minutes le soir avant d'aller au lit. C'est un moment pour soi, un moment où on se concentre juste sur l'instant présent. Cependant, si tu n'as pas l'habitude de méditer, il faut être conscient que tu ne vas pas lâcher prise en une seule méditation. C'est un travail de longue haleine donc de patience (dit celle qui n'était pas du tout patiente avant😁). Mais au fur et à mesure, tu sentiras la différence et tu verras des choses évoluer dans ta vie notamment des réactions moindres quand quelque chose ne va pas comme tu l'aurais souhaité. Tu relativiseras beaucoup plus.
En plus, de la méditation, j'ai pris l'habitude de remercier la vie pour tout ce qu'elle m'offre, avec des petits mots de gratitude le matin au lever et/ou le soir au coucher car en me traversant, la vie me permet encore et toujours de grandir pour devenir une meilleure version de moi. Et si parfois, elle me fait des pieds de nez en faisant le contraire de ce que j'aurais souhaité (et oui ça arrive encore souvent!) et bien, c'est aussi ça la vie. J'accueille😀.
ENJOY YOUR LIFE
Avec tout mon amour
Nana
POUR ALLER PLUS LOIN :
Livres :
"Les cinq blessures de l'âme" de Lise Bourbeau
"La guérison des cinq blessures de l'âme" de Lise Bourbeau
"Foutez-vous la paix" de Fabrice Midal
la série "Le chat du Dalaï-Lama" de David Michie (j'entame le tome 4 et j'adore ❤️)
Vidéo :
"L'art de lâcher prise sur les personnes et les situations : leçons de stoïcisme" : https://www.youtube.com/watch?v=t8lL-ffI6gA
"Prière de gratitude à l'Univers" de Laure Zanella https://www.youtube.com/watch?v=89pvk51XK6I
Méditation :
Pour les méditations sur le lâcher-prise, tu en trouveras de nombreuses sur YouTube avec des durées très diffférentes. Il y a aussi des applications sympas type 7mind, petit Bambou ou insightt timer (dans l'ordre où je les ai essayées).
Les méditations de François Lemay : https://www.francoislemay.ca/meditations-guidees
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